Bénéfice #3 L'histoire de Cynthia
L'histoire de Cynthia
Cynthia est cadre de santé dans un centre anti-cancéreux et plus précisément dans un service d’oncologie. Un parcours qu’elle a choisi notamment pour les effets positifs qu’elle a constatés sur les patients quand ils se sentent soutenus dans leur traitement. En particulier, ils supportent mieux les effets secondaires du traitement.
Les relations avec son équipe sont bonnes et clairement l’engagement de tous dans leur mission y est pour beaucoup. Mais cela c’était avant le COVID ! L’épidémie a rendu le travail plus difficile, moins gratifiant et lorsque l’effectif s’est trouvé réduit alors cela est vraiment devenu tendu dans les rapports entre les personnes.
Cynthia a cherché ce qu’elle pouvait faire, à son niveau, pour améliorer la situation mais sans vraiment entrevoir de solutions ! Petit à petit, elle a senti que son travail empiétait sérieusement sur sa vie personnelle. Le soir lorsqu’elle rentrait chez elle, elle se sentait fatiguée, en colère, insatisfaite. Et comme elle était moins disponible pour sa famille, elle s’en remettait une couche. Elle se sentait alors en échec à la fois dans son travail et dans sa vie personnelle.
Et vous, que pensez-vous que Cynthia peut faire à son niveau ?
Sollicitée régulièrement pour donner son sang, elle avait fini par céder et faire ce geste bénévole pour rendre service. En discutant avec l’infirmière chargée du prélèvement, elle avait abordé le coté insistant des messages reçus pour l’inciter à donner. Elle demanda simplement si rémunérer les dons ne serait pas une façon efficace pour en obtenir plus facilement.
L’infirmière lui parla alors d’une expérience menée en Suède où, en rémunérant les dons l’équivalent de quelques euros avait conduit à une baisse du nombre de volontaires. A l’opposé de ce qui était attendu ! Et que finalement le bénévolat restait le plus efficace à une exception près : lorsque le don du sang servait, en plus, une autre cause. L’étude s’était poursuivie en proposant que, pour chaque don, l’équivalent de quelques euros soit versé à une association de recherche contre le cancer. Et seule cette configuration avait conduit à plus de don que le simple bénévolat.
Cynthia fit rapidement le parallèle avec son travail. Le travail des salariés du centre anti-cancéreux ressemblait à un don surtout dans cette période difficile. Le bien-être des patients était l’autre cause servie. Mais pour que cette cause soit servie, il fallait que les professionnels du centre puissent prendre du recul par rapport à leur situation et qu’ils apportent de la chaleur humaine aux patients.
Pour passer à l’action, Cynthia décida de passer un peu de temps à observer ce qui se passait entre les salariés du centre et les patients dans le bit de repérer des cas où la chaleur humaine était bien présente. A chaque fois que c’était le cas, elle faisait un retour positif au professionnel concerné.
Le premier effet fut de réduire l’absentéisme, un peu comme le don qui servait une deuxième cause avait augmenté la fréquence des dons. Donner de la valeur à l’acte de faire preuve de chaleur humaine semblait rendre plus résistant les professionnels. Cynthia mit un peu de temps à se rendre compte que l’ensemble de l’ambiance dans son service changeait en plus positif. Bref une spirale positive avait été amorcée.
Mais la touche finale vint de son mari qui, un soir, lui demanda s’il s’était passé quelque chose dans son travail récemment ? Il expliqua que Cynthia avait retrouvé sa façon d’être disponible à la maison quasiment comme avant la pandémie ! C’est alors que Cynthia réalisa que les actions qu’elle avait entreprises vis-à-vis de ses collègues avaient aussi un effet bénéfique pour elle. Elle avait retrouvé son envie de travailler et en même temps sa qualité de vie personnelle.
⚙ Le mécanisme à l’œuvre dans cette histoire est que faire du bien aux autres génère du bien-être pour soi ! Cynthia cherche à faire en sorte que les personnes de son équipe aillent mieux et en faisant cela elle se fait du bien ! Cela lui permet de sortir de son mal-être au travail et de retrouver un équilibre aussi dans sa vie personnelle.
La subtilité de l’action de Cynthia est d’avoir mis de la valeur non seulement sur les traitements mais aussi sur cette autre cause qu’est le soutien aux patients. Cette façon de faire est moins intellectuelle que la notion de sens du travail. Elle est surtout orientée sur ce qui est bien pour l’autre avec un retour immédiat par le patient et aussi parce que la figure d’autorité, la cadre de santé ici, met de la valeur sur cette action.
Ce qui fonctionne pour les professionnels du centre fonctionne aussi pour Cynthia.
A noter aussi un point clé pour que cela donne ce résultat : Cynthia est entièrement sincère dans sa démarche !
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