Entre émotion et raison; qui gagne ?

Avez-vous déjà essayé de raisonner une personne en colère ?

Les émotions sont de plus en plus présentes dans la vie de tous les jours en milieu professionnel. Elles sont enfin reconnues comme faisant partie de notre existence. Il est même question d'apprendre à gérer les émotions comme sa colère par exemple.

 

Dans cette publication, j'aborde le sujet sous l'angle d'une émotion qui est suscitée par une pratique managériale ou son absence. Cette émotion explique une partie des comportements des personnes à la fois dans les côtés attendus et aussi dans les côtés non souhaités.

La 2ème partie de cette publication concerne ce qui est fait habituellement lorsqu'un personne a un comportement non souhaité mais qui, malheureusement, donne peu souvent de bons résultats. Alors que la compréhension de l'origine de ce comportement amène à une pratique bénéfique pour la personne, le manager ET l'entreprise.

 

La pratique managériale en question est la reconnaissance et donc ici la reconnaissance au travail.

Pour bien comprendre la puissance des effets induits par cette pratique ou son absence, il est nécessaire de faire un détour par l'histoire et le fonctionnement de notre cerveau.

Commençons par le détour historique. Lors de l'évolution de notre espèce, les survivants ont été ceux qui vivaient en groupe. Coté adaptation cela a favorisé le développement d'un besoin d'appartenance. Les personnes ont alors cherché à satisfaire ce besoin. Les stratégies pour le satisfaire couvrent tout un spectre de comportements: de la séduction à la provocation. Dans le milieu du travail cela se manifeste par des comportements d'obéissance et à l'autre extrême de rébellion.

Pour le détour par le fonctionnement du cerveau: la non satisfaction du besoin d'appartenance génère de la peur de mourir. Cette émotion est très puissante comme chacun peut l'imaginer et elle n'est pas forcément consciente. Cette puissance a l'inconvénient de réduire la capacité de réflexion et de laisser le champ libre aux comportements instinctifs et souvent irrationnels

 

Suivant l'histoire personnelle de chacun le besoin d'appartenance est plus ou moins satisfait. Mais lorsqu'il est peu satisfait  et que le management donne peu de reconnaissance et donc nourrit peu ce besoin apparaissent les comportements comme la boulimie de travail, le perfectionnisme, l'opposition systématique, la critique, la fraude, etc...

A l'inverse lorsque le manager pratique la reconnaissance au travail, il contribue à nourrir le sentiment d'appartenance, qui créé un sentiment de sécurité psychologique et laisse le champ libre à la réflexion.

 

Ceci signifie qu'essayer de faire entendre raison à quelqu'un qui est en état d'insécurité est voué à l'échec ! Une étape d'apaisement est nécessaire et dans le cadre de l'entreprise, la reconnaissance au travail est un bon outil.

 

En clair lorsqu'une émotion est très présente, inutile de lutter avec du raisonnement. Dans ce match, l'émotion est toujours la plus forte. Il reste à chercher une émotion agréable pour trouver d'abord l'apaisement. 

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