Quand l'injustice plombe

Quand l’injustice plombe le lundi matin…

 

Mieux comprendre ce que vous vivez, c’est déjà alléger le poids.

Il y a des matins où tout semble plus lourd : les décisions qui n’avancent pas, les injustices qui s’accumulent, cette impression tenace que rien ne changera tant que les autres ne bougeront pas.

Pour beaucoup de managers, cette sensation devient un compagnon silencieux… jusqu’à peser sur chaque début de semaine.

Et pourtant, une partie de ce poids peut être désamorcée sans attendre que les autres changent. La première étape n’est pas de foncer tête baissée dans l’action, mais de mettre des mots clairs sur ce qui fait vraiment souffrir — au-delà des reproches ou des apparences.

Le paradoxe du “ce n’est pas juste”

Beaucoup de managers savent qu’ils ont une marge de manœuvre. Ils savent qu’ils peuvent, à leur niveau, enclencher des changements concrets. Mais entre “je pourrais” et “je le fais”, une barrière invisible se dresse :

« Ce n’est pas juste que ce soit moi qui fasse l’effort alors que le problème ne vient pas de moi. »

Et cette barrière n’est pas anodine : elle touche à des valeurs profondes comme la justice, l’équité ou la reconnaissance. Elle nourrit une rancune silencieuse, et avec elle, un sentiment d’impuissance.


Un exemple très courant

Votre chef tarde à prendre des décisions. Résultat : vous êtes régulièrement dans l’urgence. Vous avez déjà pris les devants, et ça s’est bien passé. Mais vous bloquez, parce que :

  • Vous n’êtes pas payé pour ça,
  • Les risques sont pour vous,
  • Les bénéfices sont pour lui.

C’est une situation classique dans le management. Elle épuise, ronge la motivation, fait naître un sentiment d’injustice. Et elle ne se règle pas avec un simple “faut positiver”.


Trois chemins possibles

Face à ce genre de blocage, trois options s’offrent à vous :

  1. Ne rien faire et continuer à subir.
  2. Changer de poste ou d’entreprise (parfois nécessaire).
  3. Agir pour soi, en reprenant la main sur ce que vous maîtrisez vraiment.

La troisième option n’est pas forcément “juste” au sens moral… Mais elle est libératrice au sens pratique : elle permet d’avancer, de souffrir moins, de retrouver de la légèreté et parfois… de créer les conditions pour que les autres changent à leur tour.


Transformer le poids en tremplin

Dans notre exemple, si vous facilitez la prise de décision (sans tout porter sur vos épaules), vous pourriez :

  • Réduire la pression et l’urgence,
  • Développer votre champ d’action,
  • Créer un climat plus fluide pour votre équipe,
  • Renforcer votre influence sur le terrain.

Cela ne règle pas tout. Mais cela rompt le cycle de la rancune et redonne du souffle.


Et si vous commenciez par identifier votre boulet ?

? Avant toute action, il est essentiel de comprendre ce qui fait vraiment souffrir. C’est cette étape qui permet de passer d’un poids subi… à un levier d’action concret.

? Télécharger l’outil “Ce qui me retient vraiment” Un outil simple de réflexion pour clarifier le vrai point de blocage et retrouver votre marge de manœuvre.


À retenir

  • Vous n’êtes pas obligé de subir pour que les autres bougent.
  • Reprendre la main, ce n’est pas cautionner — c’est se libérer.
  • Identifier le poids est souvent la première victoire.