La boule au ventre du dimanche soir, que faire ?

Quand la boule au ventre est au menu du dimanche soir, que faire ?

Marion est responsable production dans l’industrie. Il est 19h et elle est occupée à jouer avec sa famille quand tout à coup surgit la pensée que le lendemain c’est lundi et donc retour au travail.

En un instant, elle cesse de s’amuser et elle commence à ressentir une boule au ventre. D’ailleurs les enfants lui font rapidement remarquer qu’elle semble ailleurs. Elle prétexte qu’il est déjà tard et qu’il faut qu’elle prépare à manger.

 

Maxime, son compagnon, comprend tout de suite ce qu’il se passe car ils ont déjà eu plusieurs conversations à ce sujet : Marion a de plus en plus de mal à aller au travail, elle s’y sent sous pression et n’y trouve quasiment aucune satisfaction. Chaque coupure, comme un week-end, la renvoie à son malaise et la veille de la reprise est de plus en plus difficile. Il a plusieurs fois suggéré qu’elle cherche quelqu’un pour l’aider à sortir de cette situation mais jusqu’à présent elle avait toujours refusé.

 

Alors qu’ils préparent le repas ensemble, Maxime sent que ce soir c’est différent. Effectivement, dès que les enfants se sont éloignés, Marion lui dit que cela ne peut plus durer et qu’elle prête à se faire aider sur le sujet.

Après le repas, ils continuent la discussion pour définir comment s’y prendre pour avancer sur le sujet. Marion est claire, elle veut que cela se passe en dehors du travail avec une personne qui n’a rien à voir avec son employeur. Pour elle, c’est important d’avoir à faire à une personne neutre qui pourra tout aussi bien l’aider dans son travail actuel ou chez un autre employeur ou encore en indépendante si cela devait être une solution.

 

 

Les premières actions pour Marion consistent à comprendre ce qui se passe pour elle ou dit autrement quel est le vrai problème. Assez rapidement, il ressort que c’est un manque de relations de qualité qui explique en grande partie son malaise.

Le chef de Marion met souvent la pression pour avoir de plus de productivité et du coup elle a tendance à reproduire le schéma de mettre la pression. A son équipe tout d’abord mais aussi à tous les collègues dont elle a besoin pour obtenir les résultats et c’est notamment le cas de la maintenance et des approvisionnements.

Maintenant que ce sujet est identifié, il reste encore à décider des actions à mettre en œuvre pour que cela change. Marion est séduite par une pratique précise : la Réaction Active et Constructive (RAC). Dans cette pratique, il s’agit de s’appuyer sur des événements positifs qui se sont produits et d’en tirer le meilleur parti en insistant sur les émotions agréables qui en découlent comme la joie, la fierté et aussi de chercher à mettre en avant ce que la personne a fait pour obtenir ce résultat. Cette  pratique a l’avantage de s’appuyer sur un positif réel et cela parait facile pour développer une bonne relation !

 

Marion est formée sur cette pratique ! Cela a été facile et court.  C’est le moment de passer à l’action et cela tombe sur Julien !

Julien vient de mentionner qu’il a enfin trouvé la raison de la panne intermittente sur le capteur de pH. Marion lui demande alors simplement ce que cela lui fait d’avoir résolu le problème. La question provoque un large sourire qui a lui seul est une réponse. Elle continue en cherchant à comprendre comment il s’y est pris. Elle écoute toute la démarche minutieuse qui a permis d’isoler le connecteur défectueux. Le « bravo ! » qu’elle prononce en conclusion de ces explications provoque un nouveau sourire chez Julien… et une sensation agréable pour Marion !

 

D’ailleurs ce jour-là lorsqu’elle rentre à la maison, Marion a encore une partie de cette sensation agréable. Et l’ensemble de la famille le remarque.

 

Marion utilise la RAC de plus en plus souvent et lorsqu’elle ajoute à cette pratique, une forme de reconnaissance inconditionnelle qui lui évite de tomber dans le travers de ne mettre en avant que ce qui sert directement la productivité, il n’y a plus de boule au ventre le dimanche soir !

Bien sûr tout n’est pas réglé mais Marion a pris confiance dans le processus de nourrir ses relations de travail différemment et cela lui apporte de la satisfaction dans son quotidien. Et cela aide bien pour faire face aux différentes difficultés !

C’est juste un peu avant Noël que Marion mesure le chemin parcouru car le matin elle trouve sur son bureau une jolie carte avec de nombreux petits mots de ses collègues qui lui souhaite un Joyeux Noël et la remercie d’avoir changée !