L'histoire de Mickaël

Mickaël vient d’être embauché pour gérer un entrepôt dans une entreprise spécialisée dans la supply chain. Il est assez tendu et notamment dans ses relations avec son équipe où il est perçu comme distant et sur la défensive.

Mickaël est bien conscient de cela et c’est un choix qu’il a fait. Dans son expérience précédente, il avait été proche de son équipe et sans vraiment s’en rendre compte il avait adopté un management partisan où il avait traité une partie de son équipe de façon plus exigeante que l’autre sur des critères qui n’étaient pas liés au travail. Il n’était pas le premier à qui cela arrivait à ce poste mais cela n’enlevait rien à la douleur qu’il ressentait en pensant à cette expérience. Et comme le dit le dicton : « chat échaudé craint l’eau froide »

Et donc, même si le contexte de travail est maintenant différent et qu’il n’existe pas le même clivage entre les salariés, il choisit de manager avec distance. Pourtant, cela ne lui convient pas vraiment. Il est à peu près assuré de ne plus faire la même erreur mais la chaleur des relations humaines lui manque. Et plus précisément, ce qui  lui manque c’est l’esprit d’équipe, la richesse des échanges, les moments d’humour, …

A défaut de savoir faire autrement, c’est clair que Mickaël préfère endurer le manque que de revivre une situation comme la précédente. Mais c’était avant qu’il ne découvre la reconnaissance au travail sous une forme qu’il n’avait pas encore vue. Dans la présentation qui en était faite, la reconnaissance était censée apporter du bien-être à celui qui en donne. Et dans son contexte, Mickaël n’avait rien contre un peu de bien-être.

Pour que cela marche, il fallait vraiment avoir envie d’apporter quelque chose de positif aux autres. Quelque chose de facile pour Mickaël car un état d’esprit plutôt naturel pour lui. Cela lui permettait de faire un pas vers les échanges qu’il appréciait tout en gardant une distance car la reconnaissance au travail lui fournissait un prétexte clair, précis et lié au travail d’entrer en relation avec les personnes de son équipe.

Pris au jeu de la reconnaissance au travail, Mickaël ressenti vraiment que cela lui apportait du calme et il se sentait beaucoup moins sur la défensive. D’ailleurs, l’atmosphère dans l’entrepôt changeait, devenait plus paisible, plus jovial. En plus de la reconnaissance pour des choses positives, maintenant, Mickaël pouvait donner de la reconnaissance pour les recadrages car dans ces cas-là, ce qu’il offrait à son équipe c’était du soutien en même temps que de l’exigence. Cela le rendait fier de lui et clairement les résultats rendaient aussi les salariés fiers de leur travail.

En fin d’année, juste avant Noël, il se produisit quelque chose que Mickaël n’avait pas prévu : les salariés de l’entrepôt avaient préparé une petite fête sans le prévenir. Et c’est lorsqu’il arriva dans son bureau qu’il aperçut un objet posé sur son siège. C’était une caisse d’emballage miniature, en bois et qui portait toutes sortes d’inscriptions : son équipe avait écrit tout le bien qu’elle pensait de lui, sous différentes formes, tantôt sérieuses, tantôt drôles. Son niveau d’émotion monta en flèche et il réalisa que grâce à la reconnaissance au travail, il avait construit des relations solides avec son équipe. En donnant de la reconnaissance, il se sentait bien, il n’avait plus besoin d’être sur ses gardes et il avait été pleinement dans l’acte de donner. C’est ce qui avait impressionné l’équipe et les avait conduits à préparer ce petit cadeau pour montrer, à leur tour, de la reconnaissance.

⚙   Le mécanisme à l’œuvre dans cette histoire est que faire du bien aux autres génère du bien-être pour soi ! C’est le cas pour Mickaël qui apprécie de donner de la reconnaissance, ce qui l’incite à poursuivre dans cette action.  

Sa façon de donner de la reconnaissance est vraiment sincère et cela le détourne de ses appréhensions et de son choix de garder de la distance. Dis autrement en donnant de la reconnaissance, il agit d’une façon qui lui ressemble et peu à peu cela tisse des relations de confiance avec son équipe. Il n’est plus prisonnier d’une relation donnant – donnant comme dans son job précédent où il s’était trouvé redevable à une partie de l’équipe.

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